Habillée d'un haut à paillettes noué dans le cou et d'une mini-jupe de plume violette, la fillette a ouvert le cortège de son école de samba dans le sambadrome pour le défilé traditionnel du carnaval de Rio. Son père, le président de l'école de Viradouro, lui a pris la main et l'a présentée à la foule. Elle a alors souri pour les photographes et les fans.
Mais au bout de dix minutes, cernée par les photographes et les caméras de télévision, l'enfant a éclaté en sanglots et a été prise dans les bras par le porte-parole de l'école Joice Hurtado pour l'écarter du stade.
Cinq minutes après, calmée, Julia a repris sa place au sein de la troupe pour être à nouveau emmenée loin des regards par son père.
"Elle a juste eu peur avec tous ces appareils photos braqués sur son visage", a expliqué Joice Hurtado à la fin de la parade. "Après avoir rejoint les bras de sa mère, elle s'est vite calmée et a apprécié le spectacle".
Ses parents ont obtenu en justice le droit de faire parader leur fille en tête du cortège de son école de samba, l'une des douze qui se disputent chaque année le titre de championne du carnaval. L'événement est suivi par des millions de Brésiliens, sur place au Sambodrome et à la télévision.
Cette décision a scandalisé les défenseurs des enfants, regrettant qu'une fillette endosse le rôle dévolu à des actrices et mannequins choisis pour leur sensualité et leur plastique.
Plus de 730.000 touristes assistaient cette année au carnaval de Rio, soit une hausse de 5% par rapport à l'année dernière. AP
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